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  • Post last modified:15 février 2023
  • Temps de lecture :23 min de lecture
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Les casques audio sont l’élément essentiel pour écouter sa musique en mode nomade, chez soi, ou encore pour jouer dans de bonnes conditions. On dit beaucoup sur ce sympathique objet qui trône fièrement sur notre tête. Il y a des vérités et des idées reçues. Dans cet article, je ne vais aborder que les casques filaires Jack ou USB, étant donné que le Bluetooth audio est bien plus complexe.

Casque audio SteelSeries Siberia v1
Casque audio SteelSeries Siberia v1

Quatre types de casque avec deux technologies de restitution sonore

      • Circum-aural, Supra-aural

On dispose de deux styles de casques : les circum-aural et les supra-aural. Chacun ont leurs avantages et inconvénients en matière de confort, d’isolation acoustique, de praticité, d’encombrement, du poids, etc. Cette spécificité influe sur le positionnement des écouteurs vis-à-vis de l’oreille.

          • Circum-aural, le confort absolu

SteelSeries Siberia v1, casque de type circum-aural
SteelSeries Siberia v1, casque de type circum-aural

Ce type de casque, dont leurs coussinets entour entièrement votre oreille, est généralement plus isolants, d’un confort indéniable, notamment aux porteurs de lunettes. Certes, au détriment de leur compacité, ainsi qu’un poids plus conséquent, compensé par une stabilité hors pair.

Cependant, ils sont très prisés des amateurs de hi-fi, des gamers pour leur qualité sonore indéniable, (très détaillés, bonne spatialisation sonore, dynamique…).

          • Supra-aural, la compacité

AKG K430, casque de type supra-aural
AKG K430, casque de type supra-aural

Contrairement aux circum-aural, les coussinets se posent directement sur l’oreille. Leur isolation acoustique n’est pas aussi bonne, due au fait de la compacité des écouteurs. Ce qui peut être un défaut pour certains et une qualité pour tous ceux qui ne souhaitent pas se couper du monde extérieur.

Reposant sur les oreilles, l’arceau réglable en hauteur devra forcément être serré avec suffisamment de pression pour éviter de tomber de la tête. Cette pression, peut à la longue générer un inconfort, voir une certaine gêne.

On retrouve ce style de casques principalement pour des modèles dit de mobilité pour smartphones ou baladeurs.

      • Technologies de restitution sonore

Il existe deux technologies de restitution sonore que l’on appelle, casques ouverts ou fermés.

          • Les casques ouverts, l’écoute sédentaire tranquille pépère dans son salon

SteelSeries Siberia v1, casque de type ouvert
SteelSeries Siberia v1, casque de type ouvert

Contrairement à l’idée que l’on se fait d’un casque qui sert normalement à isoler son entourage de ce que l’on écoute. Pour cela des modèles fermés sont tout indiqués. Ici, c’est tout l’inverse. Ce qui peut être gênant, si l’on pousse un tant soit peu le volume, tout en restant raisonnable afin de ne pas endommager vos oreilles.

Ils sont facilement reconnaissables à leur grille d’aération qui leur permet une meilleure scène sonore. Autrement dit, une meilleure spatialisation en laissant l’audio s’échapper du casque. Il en résulte un son plus vivant, plus riche et naturel. En contrepartie, tous les sons environnants seront audibles.

Cette spécificité est très prisée des amateurs de Hi-fi et gamers où entendre la direction du son, la spatialisation des instruments, les moindres détails, est primordiale.

          • Les casques fermés, le nomadisme

AKG K430, casque de type fermé
AKG K430, casque de type fermé

C’est l’exact opposé des casques ouverts. Leur scène sonore est plus réduite, moins variée. On ne perçoit pas aussi bien toutes les subtilités de la musique écoutée.

Le son reproduit est souvent plus caverneux, avec des basses plus marquées. Cela s’explique, car l’audio est emprisonné à l’intérieur des écouteurs, donc résonne plus facilement.

Ce qui n’en font pas de mauvais élèves pour autant. Au moins, ils ne vont pas déranger. Des casques parfaits pour s’isoler de l’environnement bruyant et partir à l’assaut de nos villes.

Leurs caractéristiques techniques

Impédance, sensibilité, fréquences, etc. À quoi cela correspond exactement ? Ces caractéristiques ont toutes leurs importances pour une écoute de qualité optimale.

Bien qu’essentielles, elles donnent avant tout un bon point de départ de ce que sera le rendu final, de l’usage du casque, selon ses besoins.

La première que nous allons aborder est la plus importante, l’impédance, car elle cautionne le type d’appareils où le casque, écouteur pourra être relié.

      • L’impédance

C’est la puissance demandée par un casque pour pouvoir être piloté dans de bonnes conditions. Elle s’exprime en ohms, de 16 à 600 ohms. Ce qu’il faut retenir, c’est que plus cette valeur est élevée, plus il sera nécessaire de fournir de la puissance pour un fonctionnement optimal.

Partant de ce principe, on comprend aisément qu’un amplificateur relié au secteur offrira la puissance que demandent les casques les plus exigeants. En revanche, les appareils de type nomade qui fonctionnent sur batterie, smartphones, baladeur non-audiophile, un maximum de 64-100 ohms est recommandé. Au-delà, l’audio manquera de pep avec une bande passante réduite dans les extrêmes basses et aigus.

          • Impédance et qualité audio ?

Même si c’est un indicatif, il n’y a pas réellement de corrélation entre une forte impédance et la qualité qu’offre un casque. Ce n’est qu’une question d’usage qui se fait essentiellement via l’entrée casque d’un amplificateur, une chaîne stéréo, un DAC. De ce fait, la question de la puissance ne se pose pas.

      • La puissance de sortie, autre paramètre important

C’est la puissance de la sortie casque, en Milliwatts (mW), de votre baladeur, amplificateur, etc. Cette valeur donne la puissance maximale sans qu’intervienne une atténuation de la sortie casque.

Cela vaut ce que cela vaut, je vous poste ces valeurs trouvées sur l’un des articles de la Fnac, qui eut même l’ont déniché sur un forum. D’après mes connaissances, ces valeurs me semblent cohérentes.

- de 90 à 100 mW : 120 ohms
- de 60 à 80 mW : 80 ohms
- de 40 à 60 mW : 65 ohms
- de 20 à 30 mW : 32 ohms ; 60 ohms avec une légère atténuation
- de 10 à 15 mW : 16 ohms ; 24 ohms avec une légère atténuation

– de 90 à 100 mW : 120 ohms
– de 60 à 80 mW : 80 ohms
– de 40 à 60 mW : 65 ohms
– de 20 à 30 mW : 32 ohms ; 60 ohms avec une légère atténuation
– de 10 à 15 mW : 16 ohms ; 24 ohms avec une légère atténuation

      • La sensibilité

C’est la facilité de fonctionnement du casque et mesuré en dB SPL/mW, pour une puissance donnée à restituer toutes les subtilités de votre musique préférée. Plus la sensibilité est élevée, moins vous aurez besoin de pousser le volume.

Un casque ayant une sensibilité autour des 90 dB est très peu sensible. À partir de 105 dB, c’est tout le contraire. Néanmoins, cette sensibilité accrue va indéniablement faire ressortir tous les détails, même les plus acerbes.

      • La diaphonie

La diaphonie correspond aux interférences d’un canal par rapport à un autre. La diaphonie quantifie la séparation des canaux en dB. Cette valeur doit être élevée.

      • Réponse en fréquence ou bande passante

La réponse en fréquence ou bande passante, exprimée en Hz, est la capacité d’un casque dans sa restitution des basses et autres fréquences. 

Les modèles les plus performants peuvent aller au-delà de la perception de l’oreille humaine, dont les fréquences s’échelonnent de 20 Hz à 20 000 Hz. On est donc dans le domaine des infrasons pour les basses et ultrasons pour les hautes fréquences, les aigus. De plus, ces fréquences apportent un surplus d’harmonique.

Bien qu’inaudibles, ces fréquences participent aussi au rendu final. Mais peut également faire ressortir tous défauts des morceaux écoutés.

      • La distorsion harmonique

C’est la capacité à restituer le signal d’entrée. Elle est nommée sous la mention THD (taux de distorsion harmonique). Au plus ce taux de distorsion est faible, au plus le casque sera en principe fidèle.

Communément inférieurs à 1%, les modèles sédentaires peuvent descendre jusqu’à 0.01%, comme le Sennheiser HD 560S avec son taux de distorsion ridiculement faible de 0.05% à 90 dB.

Sennheiser HD 560S, casque de type ouvert
Sennheiser HD 560S, casque de type ouvert

En outre, il faut pendre en compte toute la chaine où votre casque est relié, amplificateur, sortie casque d’un baladeur, smartphone. Attention, même si votre casque est hyper fidèle, si les autres éléments qui constituent votre écoute musicale ne le sont pas, cela revient en définitive à ressentir le même taux de distorsion que l’appareil qui en produit le plus.

Bien choisir son casque

      • Amplificateur, DAC, smartphone…

Le plus important est avant tout, l’appareil où votre casque audio sera connecté. En d’autres mots, l’appareil qui va le piloter, amplificateur, DAC, baladeur, smartphone… Comme, expliqué dans les paragraphes précédents, il détermine la puissance que peut délivrer l’appareil. Généralement, un appareil sur batterie n’offrira pas l’énergie suffisante, contrairement à un amplificateur ou un DAC.

      • Sédentaire ou nomade

Deux usages s’offrent à vous, sédentaire ou nomade. Ce qui va influer sur le type de casque.

    • En écoute sédentaire, on va souvent vous suggérer un casque avec des coussinets du type Circum-aural. On les recommande principalement pour leur extrême confort, une fois placer sur votre tête, pour une écoute tranquillement installer dans votre canapé ou fauteuil. Mine de rien, ce confort participe fortement au plaisir de la musique écouter.
    • En écoute nomade, pour cet usage, un modèle supra-aural, sera votre meilleur compagnon pour sa taille réduite, que l’on glisse aisément dans un sac. Avouez, devoir se trimbaler avec un casque lourd et encombrant est contre intuitif. Même si un nombre grandissant de personnes se préoccupent plus du look. Enfin, vous voyez où je veux en venir. Bien entendu, libre à chacun du choix du casque.
      • Casques audio, Jack, USB

Tout ce que vous venez de lire jusqu’à présent est aussi valable pour un casque à connectique USB, qui par ailleurs est l’avenir et finira par prendre le pas sur la connectique Jack. Elle aussi, est en voie d’extinction sur smartphone au profit de l’USB ou du Bluetooth et probablement sur PC.

Pour y remédier et ainsi pouvoir reconnecter votre casque préféré, un adaptateur USB vers Jack ou un DAC sont la bienvenue.

          • Connecteur Jack

La bonne veille prise Jack n’a pas dit son dernier mot ou son dernier son. C’est d’ailleurs elle qui est la championne du rendu sonore, ce qu’apprécient tous audiophiles qui se respectent. Moi-même faisant partie de cette « secte », j’apprécie énormément cette vénérable connectique apparue en l’an de grâce 1877, soit déjà 145 ans.

Pourquoi me diriez-vous ? Cette raison est assez simple. L’écoute musicale est forcément analogique. Un son numérique ne s’écoute qu’à la suite d’une conversion numérique vers analogique. C’est le rôle du DAC externe.

          • Casques USB

Les casques USB ont l’avantage d’intégrer leur propre DAC au même titre qu’un modèle Bluetooth. On le branche et le tour est joué. De ce fait, cela évite de se soucier de l’élément qui va convertir l’audio (carte son, DAC), car intégré directement au casque. Certes très pratique, à condition que celui-ci soit performant.

      • Le confort

Élément primordial à prendre en compte, si ce n’est le principal, étant donné qu’il sera porté sur une période assez longue. Cependant, tous les casques ne se valent pas.

Certains sont très astucieux comme SteelSeries Siberia v1 Gaming avec un système par ressort élastique qui s’adapte parfaitement bien quelle que soit votre tête. D’autres, la majorité, possédants un arceau réglable par crans à l’instar du Sennheiser HD 560S.

Néanmoins, même si d’après les retours, le casque est décrit comme confortable, il y a une composante, celle de la morphologie de votre tête. S’il n’est pas parfaitement ajusté, il finira vite remisé ou revendu. Dommage quand on a économisé pour un modèle onéreux.

Le confort passe également par la qualité des coussinets, leur forme, les matériaux utilisés (cuir, velours, mousse…) Il faut bien le reconnaître, beaucoup de modèles sont mal conçus.

      • Le smartphone, votre préférence d’écoute

Les smartphones ne sont pas réputés pour leur amplification de la puissance de sortie Jack, quand elle existe encore. Ce qui impose des casques qui opposent peu de résistance et ne sont pas non plus consommateur en énergie.

On oublie donc, tous casques de plus de 100-120 ohms. D’une manière générale, la valeur à regarder en premier est la puissance de la sortie Jack où il sera relié.

Perdu, je vous reposte le tableau des valeurs de correspondances, au cas où, vous ne les avez pas déjà lus au chapitre sur la puissance de la sortie Jack.

- de 90 à 100 mW : 120 ohms
- de 60 à 80 mW : 80 ohms
- de 40 à 60 mW : 65 ohms
- de 20 à 30 mW : 32 ohms ; 60 ohms avec une légère atténuation
- de 10 à 15 mW : 16 ohms ; 24 ohms avec une légère atténuation

– de 90 à 100 mW : 120 ohms
– de 60 à 80 mW : 80 ohms
– de 40 à 60 mW : 65 ohms
– de 20 à 30 mW : 32 ohms ; 60 ohms avec une légère atténuation
– de 10 à 15 mW : 16 ohms ; 24 ohms avec une légère atténuation

          • Le DAC à la rescousse

Vous trouvez que votre smartphone est faiblard niveau puissance et vous oblige à pousser le volume à fond. Ce qui est fréquent depuis la limitation du volume en France à 100 dB.

C’est pour cette raison qu’une majorité grandissante opte, ces dernières années, pour un DAC USB. DAC directement relié à votre smartphone, dans le but d’améliorer la puissance de sortie, donner de l’ampleur à vos albums préférés. Une pratique venue tout droit de nos amis les Asiatiques, notamment au Japon, bien plus audiophile dans la manière d’écouter leurs musiques, que nous les Occidentaux.

      • Signature sonore

Basseux, colorée, linéaire, tous les casques n’ont pas la même signature sonore. Certains modèles mettent l’accent sur les basses, d’autres sur les médiums ou les aigus. Cette signature va dépendre de ses goûts personnels, du style de musique écouter

          • Casques basseux

Casques préférés des « djeuns » pour la mise en avant des basses ultra prononcées au détriment des autres fréquences. Cela s’explique aisément par le genre de musique écoutée. Un jeune écoute principalement de la musique contemporaine avec beaucoup de basse et un son très compressé dynamiquement. La fameuse Loundness War.

          • Casques colorés

l’objectif est d’enjoliver toutes musiques afin de la rendre plus attrayante, plus musicale. Cette signature sonore peut être considérée comme une marque de fabrique où l’on reconnait tout de suite que ce modèle appartient à la marque X, Y ou Z.

Certaines marques peuvent également « typer » l’un de leurs modèles. On parle alors d’un son typé US par exemple ou d’une autre région du globe.

          • Casques analytique, linéaire

Ils sont surtout utilisés par les professionnels du mastering ou mixage, dont la haute précision du rendu est primordiale. Ce qui permet d’avoir un retour des plus fidèles et neutres, sans qu’aucune fréquence n’empiète sur les autres.

Si les professionnels l’ont adopté, les audiophiles ne sont pas en reste. Car pour ces mélomanes, ces « ayatollahs » du son parfait, la fidélité du signal est comme la quête du Saint Graal des chevaliers de la table ronde.

Ce qu’il faut retenir

Bien que compliqué de prime à bord, il est finalement assez simple de choisir le casque de ses rêves. À la lecture de cet article, les notions d’impédance, de sensibilité…, ou du type de casque ne seront plus un secret. Le plus important à retenir, est la puissance de la sortie Jack où votre casque sera relié.

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