TN, IPS, VA, OLED, HDMI, DisplayPort, fréquence, définition, dimension, que de caractéristiques à prendre en compte pour effectuer le choix le plus judicieux selon son utilisation.
En effet, contrairement à d’autres périphériques, processeur, carte graphique, qui se choisissent en fonction de ses besoins. Le choix d’un moniteur peut vite gâcher le plaisir d’utiliser son ordinateur, si on ne choisit pas le bon modèle.
En apparence, un moniteur reste un écran qui sert à afficher une image. Ils se ressemblent tous, en apparence seulement.
Utilisation principale
On choisit son écran en fonction de son ou ses usages principaux. Ce qui va déterminer le type de dalle qui constitue l’écran, ainsi que de ses performances. On retrouve des écrans peu chers, des dalles ultra-rapides, à fort contraste, à la reproduction parfaite des couleurs. Mais quel type de dalle est la plus recommandée ?
La dalle : TN, IPS, VA, OLED
En effet, c’est la première question à se poser, le choix de la dalle en fonction de ses besoins. Il en existe quatre types, TN, IPS, VA et OLED qui ont toutes leurs spécificités et leurs usages comme le gaming, dalle TN ou l’IPS pour les photographes. Voyons tout cela en détails.
TN (Twisted Nematic), la réactivé
C’est la plus répandue, la plus économique, mais également la plus réactive, 1 ms de temps de réponse. Ce type de dalle est aujourd’hui devenu complètement dépassé avec des angles de vision très réduits, son taux de contraste moyen environ 850:1, ainsi que sa colorimétrie moyenne. Bien sûr, il existe des modèles d’exception avec un bon taux de contraste atteignant les 1200:1 et une colorimétrie parfaite. Elles conviennent parfaitement pour tous usages : bureautique, internet, etc. Seul, les joueurs de FPS pêchu apprécieront ces dalles pour leurs réactivités.
IPS (in-plane switching), la fidélité
Ces dalles sont réputées pour leur extrême fidélité de reproduction des couleurs, entaché d’un taux de contraste ne dépassant pas les 1300:1 dans, avec une moyenne de 1000:1. Leurs angles de vision sont parfaits de 170-180°. La réactivité est classique environ 4-5 ms. IPS est fortement apprécié des amateurs, professionnels des arts graphiques, retouches photos, CAO/DAO… En revanche, les cinéphiles passeront leur chemin à cause du taux de contraste inadapté.
VA (Vertical Alignment), le contraste
La spécificité de cette technologie réside en la capacité à restituer des noirs profonds en bloquant la lumière du rétroéclairage. Il résulte un bon taux de contraste pouvant monter à plus de 3000:1. La colorimétrie et les angles de vision sont bons sans égaler les dalles IPS. Leurs réactivités ne sont pas ce qui se fait de mieux. Seul sharp, avec ses dalles (UV²A), est parvenue à corriger ses défauts. Pour le moment, sa production est limitée. Une technologie appréciée principalement des cinéphiles et gamer pour les plus réactives.
OLED (Organic Light-Emitting Diode), le saint Graal
En apparence OLED offre ce qui se fait de mieux aux niveaux couleurs, contraste infini ou presque. Elle n’utilise aucun rétroéclairage, ce qui lui permet des noirs parfaits, car aucune lumière n’est émise. Elles ont une réactivité excellente.
L’OLED est la plus polyvalente des technologies de dalles et convient pour tous types d’usage. Elle est malheureusement peu présente dans le monde de l’informatique contrairement aux téléviseurs.
Cependant, ces dalles sont victimes de marquage (burn-in) temporaire des images fixes, mais d’après les tests, n’est pas dérangeant. Les numériques

Le gamut (colorimétrie), contraste, gamma et balance des blancs
Le gamut (colorimétrie)
Le gamut est l’espace colorimétrique, appelé également profil colorimétrique, sRVB, Adobe RVB, du nombre de couleurs que peut afficher l’écran ou un téléviseur. Il est exprimé en %, par exemple 90% sRVB. Un bon gamut est surtout utile pour la variété des couleurs, qualité première recherchée des photographes et autres domaines graphiques dont le besoin de justesse est essentiel.

Taux de contraste
Le contraste est la différence de luminosité entre les parties claires et foncées constituant une image. Elle est exprimée en une valeur : 1, (1000:1, 3000:1, etc). Il participe également au rendu de l’affichage. Il doit être le plus élevé pour éviter que les noirs deviennent gris dans le noir, bouché sans détails, des blancs pas blancs ou plus blancs que blancs, comme la lessive de Coluche.
Cependant, cette valeur est à prendre avec des pincettes, le service marketing fait tout pour que vous croyiez au miracle du taux de contraste parfait. Et oui, afficher taux de 20000:1, ça claque !!! Sauf que bien souvent, cette valeur indiquée est celle du contraste dynamique au lieu du contraste statique. C’est ce dernier qui est à prendre compte. Voyons la différence entre statique et dynamique.
Contraste statique : véritable capacité d’un écran au niveau de son contraste.
On considère un taux de + ou – de 1000:1 IPS, infini OLED, de 3000:1 VA. Le TN, quant à lui, est le plus souvent inférieur à 1000:1.
Contraste dynamique, DCR, Dynamic Contrast Ratio : réside à la capacité des écrans ou téléviseurs à moduler l’affichage, dont l’objectif est d’améliorer la visibilité des détails en abaissant ou en augmentant la luminosité de zones claires et sombres.
Le gamma
Le gamma détermine la manière d’un écran à reproduire les variations d’intensité lumineuse entre la luminance minimale à 0 % et maximale 100%. Cette valeur est comprise entre 1.8 et 2.6.
À 1.8 l’image apparaîtra moins contrastée, plus claire, à 2.6, plus foncée, donc beaucoup plus contrastée. Actuellement pour les écrans sont paramétrés par défaut sur 2.2. Ce n’était pas le cas jusqu’en 2009, où les moniteurs à la Pomme croquée étaient en 1.8 pour se conformer au monde des arts graphique qui travaillait 1.8 et utilisaient majoritairement du Mac. Depuis tous les moniteurs sont en 2.2.
Cependant, dans le monde du cinéma la norme est entre 2.4 à 2.6, car regarder dans la grande majorité dans l’obscurité.
La balance des blancs
La balance des blancs est en quelque sorte la température de l’écran exprimer en Kelvin. Vous savez la fameuse teinte chaude supérieure à 5400 K ou froide inférieure à 6400 ou lumière du jour + ou – 6400 K. Un écran bien calibré doit être le plus proche de la lumière du jour, donc de 6400 K.
Rapport entre la définition et la diagonale
Distance de visionnage
Une fois le type de dalle choisi, vient la diagonale de l’écran, la taille en pouce. C’est le rapport entre la diagonale et la définition de l’écran qui définit la distance de visionnage. Elle variera en fonction de ces deux paramètres. Ce qui nous donne pour un écran de 25″ en 1080p 75 cm de recul, en 1440p 56 cm de recul. Cette distance de visionnage plus courte s’explique par l’augmentation de la résolution, de 88 à 117 ppp. L’image étant plus fine, on remarque moins les pixels qui composent la dalle.

Pour vous aider à vous y retrouver sans devoir calculer quoi que ce soit, il existe des sites comme, « tout calculer », qui le font à notre place. Je vous propose également ma vidéo sur la distance de visionnage de ce même site.
Définition optimale suivant la diagonale de l’écran
En effet, nos logiciels, que nous utilisons, se composent, de menu, d’icônes, de textes, que l’on nomme plus communément appelé l’interface. Il est essentiel de bien la distinguer. Trop petit, peu lisible, trop gros, manque de détails, pixels visibles. Pour ce faire, on estime qu’il y a une taille de diagonale minimale et maximale suivant la définition. On a actuellement quatre définitions courantes 16/9, full HD, QHD ou WQHD, Ultra HD, 8K peu répandue. Cependant, vous pouvez aussi retrouver d’autres ratios, comme le 4/3, 5/4, 16/10.
- Le full HD, 1920 x 1080 px,
- Le QHD ou WQHD, 2560 x 1440 px,
- L’Ultra HD, 3840 x 2160 px, qui est le plus souvent nommée 4K,
- Dans l’avenir la 8K, 7680 x 4320 px.
- Le full HD, 1920 x 1080 px,

Mise à l’échelle
Comme on peut l’apercevoir pour du 24″, la définition idéale est de 1920 x 1080 px, en 27″ 2560 x 1440 px, pour du 32″ 3840 x 2160 px. Ce qui signifie que tous les éléments qui constituent l’interface sont ni trop petit, peu lisible, ni trop grande avec un manque de détails. Certes, les autres définitions ne sont pas optimales, mais parfaitement utilisables du moment que l’on utilise une version moderne Windows, Linux, macOS. Leurs dernières versions ont implémenté une mise à l’échelle, qui se trouve le plus souvent dans les paramètres d’affichages, afin d’unifier l’affichage.
De plus, certains programmes à l’instar de Photoshop, en version récente, intègrent directement ces options. Avec les spécificités de mon écran de 25″, Windows préconise 125%.
Comment modifier la définition de son écran ?
Dans certaines situations, on peut être amené à vouloir modifier la définition de l’écran, la mise à l’échelle pour une interface plus lisible.
Si pour vous, son paramétrage vous paraît bien obscur sous Windows 10 et 11, la lecture de l’article « Comment modifier la définition de l’écran« , vous donne toute la procédure pour réaliser cette tâche.
L’UHD dans tout ça ?
Comme le montre le tableau, les hautes définitions peuvent poser un certain nombre de problèmes, de lisibilité et d’interface peu ergonomique ou parfois comportant des bugs d’affichage. Ces désagréments sont surtout présents en cas d’utilisation d’une ancienne version d’un programme qui ne dispose pas de mise à l’échelle. L’interface est donc trop petite pour être bien lisible ou déformée.
À l’heure où, j’écris cet article, la définition UHD, n’est pas optimal et demande en plus une configuration plus musclée ou carrément haut de gamme. Elle doit être réservée aux écrans de grandes dimensions, 32″+, aux gamers, vidéastes ou professionnels de l’image.
La connectique
Il en existe deux types, analogique (VGA) et numérique (DVI, HDMI, DisplayPort et USB-C). Elle se choisit en fonction de sa définition, des connecteurs présents sur l’ordinateur et votre usage.
Connecteurs, VGA, DVI
Ces deux connecteurs ne font que transiter un signal vidéo. Ils sont en passe de disparaitre au profit des versions numériques tel que le HDMI entre autres. Le VGA est entièrement analogique, contrairement au DVI qui est compatible numérique, analogique ou les deux à la fois.
Connecteur VGA
Le VGA est de moins en moins utilisé. Elle est surtout là pour la compatibilité avec les cartes graphiques d’anciennes générations. De plus, il se limite au 2048 x 1536 px. À la place, on lui préfère le DVI.
Connecteur DVI
Le DVI existe en trois versions :
- DVI-A, qui véhicule un signal analogique,
- DVI-D, signal numérique,
- DVI-I, analogique et numérique.
Ces deux dernières, peuvent être soit mono ou dual-link. En mono, on se contente de 1920 x 1200 px à 60 Hz. En dual-link, 2560 x 1600 px à 60 Hz.
Comme vous l’avez remarqué, ce connecteur aurait très bien pu être classé parmi ceux de la catégorie numérique. Car au départ, le DVI était que numérique.
Par la suite, ajout de la compatibilité avec l’analogie, DVI-A. Le DVI-I comporte les deux spécificités, DVI-D + DVI-A, pour y connecter d’anciens moniteurs analogiques, via un adaptateur DVI-I vers VGA.
Connecteurs numériques, HDMI, DisplayPort, USB-C
Connecteur HDMI
Le HDMI est le plus utilisé, lecteurs optiques, console… Il permet, à la fois de diffuser un signal vidéo et audio, Plusieurs générations ont permis au HDMI de rattraper son retard, dans sa dernière génération, HDMI 2.1, notamment côté gaming, face à son concurrent libre, le DisplayPort.
- 1.3c (2560×1600p 75 Hz), dans les faits seulement 1080p, (débits de 10,2 Gbit/s)
- 1.4a (4096 × 2160p 30 Hz), (débits de 10,2 Gbit/s)
- 2.0 (4096 × 2160p 60 Hz + HDR), (débits de 18 Gbit/s)
- 2.1 (4K à 120 Hz, 8K à 60 Hz, 10K), (débits de 48 Gbit/s), fonctions ALLM, VRR, QMS, QFT, FreeSync des carte AMD, pour le gaming, DSC possible pour les hautes fréquences (paragraphe dédié à la suite du DisplayPort).
Connecteur DisplayPort



Comme le HDMI, signal audio et vidéo. Il permet également le transport de l’Ethernet. Il est spécifique que monde de l’informatique. Il offre plusieurs avantages : Meilleur débit, compatible FreeSync, AMD et G-Sync, Nvidia, implémentation dans l’USB-C. Les normes les plus courantes sont :
- 1.1 (débits de 10,9 Gbit/s)
- 1.2 (1080 px à 240Hz, 1440p à 144Hz et 4K 4 096×2160 px à 60 Hz), (débits de 21,6 Gbit/s), Transport à flux multiples (MST) gen 1.2 +
- 1.3 (4K à 120 Hz, 8K 7680×4320 px 60 Hz), (débits de 32,4 Gbit/s),
- 1.4 (4K 120 Hz 30 bit, 8K 60 Hz), DSC possible pour les hautes fréquences (paragraphe suivant dédié),
- 2.0 (Trois écrans 4K en 144 Hz, 30 bpp avec DSC, 8K à 120 Hz, 16K à 60 Hz, avec DSC basé sur Thunderbolt 3), (débits de 80 Gbit/s). Pour en savoir plus ici.
- 1.1 (débits de 10,9 Gbit/s)
Le transport à flux multiples (MST)
Le transport à flux multiples (MST), autre spécificité du DisplayPort, a été introduite avec la version 1.2. Il est limité par la bande passante maximale de la version. Son principe est de pouvoir piloter plusieurs moniteurs avec un seul câble relié à la carte graphique. Les écrans peuvent être chaînés (daisy-chaining), ou être connectés via un concentrateur (Hub).
Display Stream Compression (DSC), DisplayPort et HDMI
Le Display Stream Compression (DSC), est une technologie intégrée aux connecteurs DisplayPort et HDMI pour permettre le transfert de flux vidéo UHD/4K , 8K +, à des fréquences élevées quand le débit n’est pas suffisant. Le DSC est présent à partir de la génération 1.4, DisplayPort et 2.1, HDMI
Connecteur USB-C
C’est le connecteur réversible à tout faire. Sa spécificité réside en la possibilité de transporter à la fois des données USB, de la vidéo en haute définition 1440p, 2160p Hz… grâce à l’implémentation du DisplayPort, l’audio, courant jusqu’à 240 Wat avec la dernière norme USB-C 2.1.
Ce qui lui donne un réel avantage, car il est modulable et s’adapte à tous les usages. Un seul câble à relier entre l’ordinateur et le moniteur. Finis le cordon d’alimentation de l’écran. Votre ordinateur se charge de l’alimenter.
Bien évidemment, l’implémentation se fait au bon vouloir des constructeurs. Il faut également un câble prenant en charge ces spécificités.
- Normes USB : (USB 2.0 à USB4) débits théoriques jusqu’à 40 Gb/s ou 5 Go/s
- Signal vidéo : 1080 px, 1440 px, 2160 px, jusqu’à 80 Gb/s
- Autres spécificités : Thunderbolt 4, DisplayPort 1.4, 2.0 Alternate Mode/Alt Mode, HDMI, MHL, données audio analogiques
Quelle connectique privilégier ?
Sur PC, le DisplayPort est largement préférable avec de débits supérieurs. Il est tout naturellement paré pour la très haute définition allant jusqu’à 16k à 60 Hz avec DSC et fréquences rafraichissement élevées, 144, 240 Hz, qu’apprécient particulièrement les joueurs PC. Contrairement au HDMI, il offre une parfaite compatibilité du FreeSync, AMD et G-Sync, Nvidia.
Quant au HDMI, il est destiné à un usage multimédia pour relier votre ordinateur à votre TV ou à un écran PC quand une carte graphique, un ordinateur portable ne comporte aucun port DisplayPort.
L’USB-C, le dernier né des connecteurs audio et vidéo, est probablement la connectique d’avenir pour relier un ordinateur à un écran. Pour le moment assez peu présent et sert surtout au transit de données et à recharger de divers appareils. Avec le temps, l’USB devient de plus en plus présent sur certains écrans. Ce qui évite d’avoir plusieurs câbles.
Le DVI est la plus ancienne des connectiques numériques. Il est limité et ne permet pas le transfère de l’audio. Préférer à la place une connectique moderne.
Les téléviseurs ne disposant pas du DisplayPort, le choix ne se pose pas : le HDMI 2.1 de préférence pour des sessions de jeux incroyables offert par le ALLM, VRR, QMS, QFT, ou 2.0 le minimum pour profiter de la 4k.
Autres spécificités importantes
La fréquence
C’est le nombre d’images par seconde que peu afficher l’écran. La plus courante est le 60 Hz. Les gamers apprécient, le 120, 144 Hz + pour un rendu plus fluide.
Flicker free
Est une technologie qui vise à réduire ou supprimer tous scintillements ou rafraîchissement, afin de préserver vos yeux.
Low blue light (lumière bleue)
Les écrans LCD émettent beaucoup de lumière bleue pour produire une lumière parfaitement blanche. Cette lumière est particulièrement nocive pour nos yeux. L’écran va donc, avec un profil colorimétrique modifier la température vers une teinte plus chaude (jaune-orangé).
Les réglages importants
Tout moniteur qui se respecte, se doit de pouvoir régler la luminosité, le contraste, la saturation et le gamma (1.8 à 2.6) et la balance des blancs.
Pour connaître les spécificités d’un moniteur.
Voici le lien du site fort utile, DisplaySpecifications, pour connaître les spécificités d’un écran PC ou d’un téléviseur.
Un questionnement sur le sujet ?
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